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LE TEXTE ET L'IMAGE. TRANSFERTS CULTURELS DANS LA COLLECTION "LES ROMANS HISTORIQUES" AUX ÉDITIONS ALBERT LÉVESQUE DE MONTRÉAL
Stéphanie Danaux,
L'Edition de jeunesse francophone face à la mondialisation
Au Québec, les livres de récompense constituent jusque dans les années
1920 les seuls ouvrages spécifiquement destinés à la jeunesse canadiennefrançaise.
Distribuées dans les écoles en fin d'année, ces collections sont
commandées aux éditeurs français par le gouvernement et les commissions
scolaires, principalement auprès de la Librairie Hachette de Paris ("Nouvelle
Collection illustrée pour la jeunesse", "Bibliothèque rose illustrée") et de
la maison Alfred Mame & Fils de Tours ("Pour Tous", "Bibliothèque des
Familles"). Quelques-unes sont également achetées auprès de Mégard à
Rouen, Barbou et Eugène Ardant à Limoges1, ainsi que chez les Belges
Desclée de Brouwer et Casterman. Dans le même temps, les rares livres produits
dans la province se caractérisent par une absence de distinction entre
la littérature pour adulte et celle pour la jeunesse. Avec la collection "La
Bibliothèque canadienne", distribuée par le libraire-éditeur Beauchemin à
partir de 1912, les plus jeunes disposent de recueils de contes et de légendes
considérés comme inoffensifs - selon les critères moraux de l'époque - mais
conçus à l'origine pour l'ensemble du lectorat. La Société Saint-Jean-Baptiste
de Montréal est la première à tenter une véritable ouverture vers la littérature
pour enfants et adolescents, en organisant des concours littéraires dès
1916, puis en créant la collection Les Contes historiques en 1919 et la revue
L'Oiseau bleu en 19212. Ces ouvrages ressemblent cependant à
mars 2010 • 12 pages
version numérique (pdf texte) :  1 371 Ko
Prix éditeur : 4 €
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